
Par Armand LORRE – Consultant en Gestion de Patrimoine et Conseil Financier pour Dirigeants & Particuliers
📅 Mars 2025
Beaucoup d’épargnants laissent leur argent « en attente »… et perdent de l’argent sans le voir.
Une majorité de Français épargnent régulièrement, mais une fois leur argent placé, ils ne le suivent plus activement. Une étude OpinionWay pour l’AMF (2021) révèle que cette gestion passive est fréquente : les contrats sont souvent signés sans analyse approfondie, les fonds sélectionnés sans réelle comparaison, et les frais négligés.
Pourtant, ces trois éléments
– choix des supports, frais, suivi
déterminent la performance réelle sur la durée.
Un portefeuille peut être en perte ou sous-performer sans que l’investisseur en ait conscience, simplement par manque de révision régulière. Il est donc essentiel de prendre l’habitude d’auditer ses placements au moins une fois par an, comme on révise une stratégie d’entreprise.
Le contexte économique a changé : vos placements doivent évoluer aussi
Les taux d’intérêt directeurs, fixés par les banques centrales (BCE, Fed), influencent directement la rentabilité des produits d’épargne. Quand ces taux baissent, comme c’est le cas depuis début 2025 (BCE à 2,5 %, Fed stable à 4,5 %), les produits comme les livrets ou fonds euros voient aussi leurs rendements diminuer.
Cela signifie que si vous laissez votre argent sur ces supports sans réagir, votre rendement brut baisse, tandis que l’inflation continue d’éroder la valeur réelle de votre capital. En clair, votre argent rapporte moins, mais la vie coûte plus cher : c’est une perte masquée. Ne pas adapter sa stratégie à ces évolutions revient à ignorer les règles du jeu du marché.
Livrets, fonds euros : des produits sûrs… mais qui font perdre de l’argent après inflation
Les livrets réglementés (Livret A, LDDS) et les fonds euros sont souvent considérés comme « sans risque ».
Ils protègent effectivement le capital investi, ce qui signifie que vous ne perdez pas nominalement d’argent. Mais cela ne veut pas dire que vous gagnez. Si votre placement vous rapporte 2,5 % et que l’inflation est de 3 %, vous perdez en réalité 0,5 % de pouvoir d’achat.
C’est ce qu’on appelle un rendement réel négatif. Cette différence est invisible, mais elle a un impact réel sur la valeur de votre épargne. Sur 10 ou 20 ans, cela peut représenter plusieurs milliers d’euros de perte.
Une bonne gestion ne se limite pas à éviter le risque : elle cherche aussi à préserver et faire croître la valeur réelle du capital.
SCPI, assurance-vie : attention aux frais et à la qualité de gestion
Beaucoup de souscripteurs ne vérifient ni la qualité des fonds dans leurs contrats, ni les frais annuels qu’ils paient. Or, ces frais – frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage – grèvent directement la performance. Sur 10 ans, 1 % de frais de plus par an peut réduire votre capital final de 10 % à 15 %.
Concernant les SCPI, le marché est actuellement sous tension avec des baisses de valeurs de parts et des rendements sous pression.
L’immobilier souffre de la hausse passée des taux, et la revalorisation prend du temps. Il faut donc analyser le timing, la qualité des biens sous gestion, et la solidité de la société de gestion avant de se positionner. Ce n’est pas le bon moment pour investir sans discernement.
Exemple : l’inaction coûte cher, même à petite échelle
Prenons un exemple simple :
un placement de 10 000 € qui rapporte 3 % par an génère 300 € de revenus annuels.
Si le rendement tombe à 2,5 %, ce même capital ne rapporte plus que 250 €.
Sur 5 ans, c’est 250 € de manque à gagner.
Si vous avez 50 000 € placés, la perte monte à 1 250 €,
et ce, sans tenir compte de l’inflation.
Ce raisonnement peut être appliqué à tous les patrimoines, et les montants deviennent significatifs sur des horizons longs.
L’effet cumulé des petites pertes annuelles pèse lourd, notamment lorsqu’on prend en compte l’inflation qui grignote la valeur de l’argent chaque année. C’est pourquoi il faut agir, même si les montants semblent modestes à court terme.
Comment reprendre le contrôle ? Méthode et outils d’analyse
La première étape est de vérifier la qualité de vos fonds via leur code ISIN.
Ce code unique permet de retrouver le fonds sur des plateformes d’analyse comme Morningstar, qui attribue une note (1 à 5 étoiles) en fonction de la performance passée ajustée du risque.
C’est un premier filtre utile, mais pas suffisant. Il faut également vérifier les frais, la répartition géographique, et les classes d’actifs.
Ensuite, il faut ajuster votre portefeuille en fonction du cycle économique en cours : certains actifs performent mieux en période de reprise, d’autres en inflation ou récession.
C’est ce qu’on appelle une gestion dynamique du patrimoine. cette derniere partie est plus complexe elle dois faire parti du travail de vos conseillers.
Notre approche : professionnelle, technique, adaptée au cycle économique
Nous utilisons des outils d’analyse avancés pour évaluer la performance ajustée au risque.
Les ratios de Sharpe, Sortino et ratio d information permettent de comprendre si un fonds rapporte mieux que le marché, tout en prenant en compte le risque encouru.
Nous croisons ces données avec l’analyse des cycles de Kondratieff, une théorie économique qui identifie les grandes phases de croissance, stagnation, crise.
Cette approche permet d’éviter les fonds inefficaces, de choisir les actifs adaptés à l’environnement actuel, et surtout de maximiser le rendement sans prendre de risques excessifs.
Chaque client a un profil, un horizon, un objectif : notre rôle est de faire en sorte que chaque euro soit placé intelligemment.

Laisser dormir vos placements, c’est renoncer à une partie de votre patrimoine
Le patrimoine ne se construit pas uniquement par l’épargne, mais aussi par sa valorisation intelligente. Laisser vos placements en sommeil, sans audit ni stratégie, c’est perdre de l’argent lentement mais sûrement. À l’inverse, une gestion active et adaptée au contexte économique vous permet de préserver et faire croître votre capital, même dans un environnement incertain. Vous ne savez pas par où commencer ?
Un diagnostic rapide peut déjà faire la différence.